Le métier d’enseignant universitaire s’apprend le plus souvent « sur le tas » (Knight, Tait et Yorke, 2006). Que recouvre précisément cet apprentissage « sur le tas » ? Cet article vise à répondre à cette question en identifiant les pratiques d’apprentissage que les universitaires novices mettent en œuvre pour construire leurs compétences en enseignement. Dans ce but, en 2016, un questionnaire administré à 376 maîtres de conférences en France a permis de relever que les pratiques d’apprentissage de ces derniers sont éclectiques et tendanciellement non-structurées. Ces pratiques pourraient traduire une aspiration à l’autonomie, c’est-à-dire la capacité à prendre en charge la responsabilité de la construction de leurs compétences d’enseignement leur apprentissage à l’enseignement. À l’heure où la formation pédagogique des enseignants-chercheurs de l’université en France relève d’une obligation statutaire (Le Journal officiel de la République française, 2017), les résultats de cette recherche engagent à une réflexion sur une formation pédagogique des universitaires qui prendrait en compte la diversité des pratiques et l’aspiration des novices à l’autonomie.

Dans ce seminaire, nous nous attacherons à décrire certaines méthodes en montrant, d’une part, les théories qui les sous-tendent et, d’autre part, le rôle que pourraient jouer les outils technologiques dans les dispositifs mis en place.

La forme littéraire (et donc séquentielle) de ce document nous oblige à décrire de manière sérialiste différents exemples de pédagogie active. Nous les choisirons afin de couvrir au mieux les différentes activités qui peuvent être proposées aux apprenants ; en effet, les méthodes pédagogiques proposées ici mettent chaque fois l’accent sur l’une ou l’autre facette du mécanisme d’apprentissage, sur l’une ou l’autre facette du rôle de l’enseignant.

Nous pensons que, malgré leurs qualités, les méthodes présentées souffrent toutes des facettes qui sont le moins exploitées. LA méthode abstraite idéale n’existe pas : nous conseillons plutôt à l’enseignant d’épingler dans chacune des méthodes proposées les ingrédients qui l’intéressent afin qu’il puisse construire sa propre méthode. Ce choix sera déterminé par les objectifs de l’activité, la nature du sujet traité, la composition du groupe-classe, les ressources et outils disponibles et finalement les affinités personnelles de l’enseignant.

Il nous faut maintenant mieux définir ce que nous entendons par pédagogie active et en choisir quelques formes prototypiques (ces formes ne se rencontrant que rarement « pures » ; nous encourageons par ailleurs le lecteur à construire sa propre « méthode » en fonction des divers éléments du contexte dans lequel il travaille)…


Les trois temps forts de l'innovation pédagogique dans l'enseignement supérieur : sa conception, son implantation et son évaluation, temps qui s'enchevêtrent plus qu'ils ne se succèdent. Les facteurs de changement qui encouragent ou freinent les réformes des filières de formation tout au long de leur déploiement. État des lieux des recherches internationales issues de plusieurs domaines d'expertise : le changement organisationnel en enseignement supérieur, les études sur le curriculum et les recherches sur l'apprentissage et l'enseignement. Le tout dans une perspective de transfert des connaissances vers la pratique.

Les fonctions et les rôles des TICE au supérieur. Les différents outils technopédagogiques : l’efficacité et l’utilité pédagogique, les normes de qualité, la satisfaction et les perceptions des étudiantes et étudiants. L’encadrement à effectuer en lien avec l’utilisation d’outils innovants. La pédagogie dans un contexte d'intégration des TICE en présentiel et l’alignement technopédagogique. Le tout s’appuyant sur des recherches récentes dans ces domaines, dans une perspective de transfert des connaissances vers la pratique.

Les caractéristiques et les rôles des apprenantes et apprenants et des enseignantes et enseignants à l’ère du Web 2.0. La formation continue et le développement professionnel et pédagogique. Les communautés d’apprentissage et de pratique en ligne. Les fondements, les pratiques et les retombées du portfolio électronique en contexte d’enseignement supérieur. L’identité numérique et son impact sur le développement professionnel. Le tout s’appuyant sur des recherches récentes dans ces domaines, dans une perspective de transfert des connaissances vers la pratique.

L’enseignement hybride et à distance au supérieur : l’efficacité pédagogique, les normes de qualité, le design pédagogique, la satisfaction et les perceptions des différents publics étudiants. L’encadrement à effectuer en lien avec l’utilisation d’internet ou encore en rapport avec la formation hybride ou à distance. La pédagogie et les modèles de formation hybride et à distance. L’ingénierie pédagogique de la formation hybride ou à distance. Le tout s’appuyant sur des recherches récentes dans ces domaines, dans une perspective de transfert des connaissances vers la pratique.

Fondements de l'évaluation des apprentissages. Méthodes d'évaluation des apprentissages. Fonction de l'évaluation dans l'apprentissage. Théories d'apprentissage et leur influence sur l'évaluation. Évaluation dans un programme par compétence. Jugement professionnel dans la conduite de l'évaluation. Démocratisation de l'évaluation.

Fondements et enjeux de l’encadrement, de l’accompagnement et de la persévérance scolaire en enseignement supérieur. Composantes de l’encadrement et de l’accompagnement : intervenants, caractéristiques, compétences, finalités, etc. Approches et modalités d’encadrement et d’accompagnement. Gestion de projets d’études et de recherche. Aspects inhérents au contexte de formation : environnement d’apprentissage, caractéristiques du programme, exigences et politiques institutionnelles, culture disciplinaire ou professionnelle. Processus et modalités de rétroaction, de suivi et d’évaluation. Préparation aux étapes d’un parcours de projet d’études et de recherche : processus et produit.

La rédaction d’articles en vue de leur diffusion au sein du collège des pairs reste l’une des activités les plus importantes des chercheurs et des intervenants en sciences de l’environnement. La science existe parce que les scientifiques sont des écrivains et des conférenciers. La rédaction est autant un moyen de clarifier nos découvertes ou nos interventions, que d’informer d’autres chercheurs du même domaine de recherche ou de domaines connexes de nos avancées ou de nos données. De tels articles peuvent aussi servir à informer le public, dans la mesure où les auteurs bénéficient du support d’un service de communication efficace. Toutefois, pour atteindre ce dernier objectif, le chercheur devra s’approprier préalablement les méthodes et les habiletés nécessaires à la rédaction d’articles de vulgarisation.


Le procès de production de la connaissance implique que soient élucidé au préalable le rapport du sujet de recherche à son objet ; il semble, en effet que le sens commun a toujours considéré que les valeurs et les opinions du sujet pratiquant la recherche constituent des obstacles à la production de la connaissance vraie. Ainsi, au nom de l’objectivité, est-il d’usage de condamner toute implication (Ardoino, 1983) du chercheur.

A l’opposé, on rencontre la thèse selon laquelle le sujet est partie prenante du processus de connaissance ; selon G. Devereux (1980), la prise en l’introduction de données subjectives relatives au chercheur est la « voie royale vers l’objectivité sur soi et sur les autres ».

Toute recherche est un dispositif de connaissance qui se déroule selon un processus qui comprend : le sujet de recherche, l’objet de recherche (champ observé), le dispositif d’observation.